Isla Negra seconde partie

Le lendemain, réveil à onze heure et demi, petit déjeuner à l'avocat sur du pain avec un thé, puis le temps de prendre une douche et j'apprend que Serena part avec une partie des gens sur le bateau pour déposer les cendres de sa maman dans la mer, l'ambiance est forcément pas très joyeuse et moi je sais pas trop où me mettre... Heureusement, Yvonn et Rocio reste avec moi et j'ai donc pu discuter pas mal avec elles. L'occasion d'apprendre encore des choses sur la manière dont fonctionne le Chili. J'vous raconterai ça dés que j'aurais fait quelque chose d'assez clair.
Bref au bout d'une petite heure on part pour la côte, à l'endroit où doit venir le bateau. C'est juste à coté, pas mal de gens sont venus pour l'occasion, c'est pas facile de naviguer dans cette tristesse sans la partager, je crois qu'il en est un peu de même pour mes deux accompagnatrices et c'est pour ca qu'on s'est un peu éloigné des gens pour aller s'installer sur des rochers. Après une vingtaine de minutes à attendre, en compagnie d'un chien errant (il y en a jusque sur les rochers c'est dingue) , le bateau est arrivée. Le moment n'est pas vraiment descriptible, mais il planait une forte émotion, et d'un point de vue extérieur comme le mien, ce fut un très joli adieu ! Cela n'a pas duré plus de 15 min et nous sommes donc rentré après, pour attendre le retour des navigateurs. L'ambience a très rapidement changé en quelque chose de très sympathique, Serena est revenue plutôt en forme et heureuse du déroulement des choses. Ce qui a grandement participé à ce changement d'ambiance s'appelle Chicha. C'est un alcool de fruit, raisin, pomme, parfois même mais, fermenté, faisant penser à un cidre frais mais sans bulle et plus sucré. Bref, ca arrache tout mais ca se boit tout seul et un des amis de la famille m'a expliqué gentiment qu'après trois verre j'allais passer un sale moment aux chiottes. ALors je me suis contenté de deux verres... amplement suffisant, je serais incapable de donné un degré d'alcool, mais disons que c'est très efficace. Etant beaucoup, une partie des gens était dehors et une autre à l'intérieur, buvant Chicha et vin et mangeant les typiques pains couverts d'avocat, d'oeufs brouillés ou de thon. Les gens étaient très sympa avec moi, les discussions peu profondes et agréables pour détendre un peu l'atmosphère.
Après cet apéro-dinatoire nous sommes parti nous ballader avec la fine équipe, plus la maman d'Yvonn et Rocio, qui s'est invitée... Nous sommes allés nous installer sur les rochers, prendre le soleil pour certains, sauter de rocher en rocher et prendre quelques photos pour moi. Après être revenu parmis eux Serena voulait aussi bouger, alors on est reparti à deux dans l'autre sens, toujours à tripper sur les rochers. On s'est finallement poser sur un rocher pour une pause pito, dont je vous laisse deviner la signification... Puis on a rejoint les autres, devant un superbe coucher de soleil, une guitare et des chanteuses . J'étais réellement dans un autre monde, et beaucoup de mes pensées étaient tournées vers une personne qui se reconnaitra :)
Après avoir parcouru une nouvelle fois la côte dans une lumière un peu limite, on est rentré.
Un peu plus tard dans la soirée, était organisé par la famille un feu de bois dans le jardin derrière la maison des voisins que l'on squattait. Ambiance super sympa, tout âges confondus (7 à certainement plus de 77), ils ont chanté des chansons chiliennes, avec toujours Jorge à la gratte. J'ai même eu le droit à une partie de "la marseillaise" par un Chilien, je me suis bien abstenu de lui dire qu'il la connaissait mieux que moi, je crois qu'il n'aurait pas compris mon "refus de patriotisme". On a mangé des empanaditas excellentes, aux fruits de mer, à la viande et au fromage , ainsi que des mini pizzas, le tout accompagné de bon vins, à la chaleur du feu !
Il était environs une heure et demi du matin quand tous les gens sont partis et que l'on c'est retrouvé à cinq comme d'hab ! Sur une idée de je ne sais plus qui, on est parti pour la plage, que l'on a atteint après 40 min de marche, n'ayant pas trouvé, avant cela, d'accès facile en pleine nuit. Bref, une fois arrivé on a déliré pendant une bonne heure avant de repartir pour la maison.
De retour, la surprise vint de Yvonn qui avait perdu les clés... Après quelques tentatives d'intrusion dans la maison, et un léger retour sans résultat sur le chemin, nous nous sommes rendu à l'évidence, les clés étaient réstés à la plage.... Du coup, retour sur nos pas, on a retrouvé les clés sans trop galérer et avec énormément de chance. Par contre on a eu le droit à une vue d'une rare beauté, la pleine lune, sur la mer agitée, donnait une vision diurne en noir et blanc qui nous a scotché un bon quart d'heure. Retour sous la fatigue vers 5h et quelques...il n'a pas fallu longtemps pour s'endormir.. et faire de joli rêves...